Les apparences sont trompeuses

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La pièce

Karl, un vieil artiste de cirque et Robert, un vieux comédien, sont deux frères qui, après le décès de Mathilde, la femme qu'ils ont tous deux aimée, continuent de se retrouver le mardi et le jeudi, selon une habitude établie depuis longtemps. Leur relation n'est désormais qu'une suite de monologues qui ne se répondent que par moments.
Tout oppose à première vue les deux frères qui ne semblent partager que leur solitude, un égocentrisme aigü, la nostalgie du passé et, surtout, le souvenir de Mathilde, reflet de leurs attitudes respectives face à la mort : combativité et virulence chez Karl, prostration et défaitisme chez Robert.

Thomas Bernhard (1931-1989)

Atteint de tuberculose dès sa jeunesse et luttant farouchement contre la maladie pendant toute son existence, Thomas Bernhard est un familier de la mort.
Dans ses écrits et dans sa vie, il envisage les choses et leurs effets sous son égide, mais sans morbidité, dans une alternance brutale de dégoût et d'amour de la vie.

Meurtri, ravagé, Thomas Bernhard n'a jamais cessé de se battre avec virulence contre une certaine fatalité qu'il a rejetée en se livrant à la détestation de ce qui l'entourait, en particulier de la comédie sociale de ses compatriotes autrichiens qu'il a dépeints avec une ironie caustique dans nombre de ses romans et pièces de théâtre.